Des larmes coulaient sur les joues pâles et tendues d'Andréa, figurant la profondeur de son choix. Dans le silence spectral de la nuit martienne, elle contemplait la silhouette effondrée de l'homme qu'elle aimait. La pensée de la douleur qu'elle lui avait infligée était insupportable pour elle, et le poids de cette décision complexe semblait trop lourd à porter. Elle avait abandonné tout espoir de réconciliation, et maintenant, regardant Adrastos languir, l'amertume et le remords faisaient rage en elle. L'agitation grandissait en Andréa. Elle examina le corps inconscient d'Adrastos, son cœur battait à tout rompre, résonnant avec un regret résonant. Sans le vouloir, une idée germa dans son esprit, l'idée d'un antidote. Elle se leva brusquement, délaissant le corps affaibli de l'homme derrière elle et se dirigea vers son laboratoire. Dans la pénombre de son refuge de verre et d'acier, Andréa secoua la poussière rouge martienne de sa combinaison et se mit immédiatement au travail. La perspective d'un antidote la poussait déjà à revisiter des calculs sur des écrans holographiques, à analyser de nouvelles substances, à essayer de nouvelles combinaisons en quête de cette solution miracle. Elle travailla au-delà de l'épuisement, ses doigts volants sur les commandes de ses machines parce que chaque seconde comptait. Le jour, dépourvu de l'éclat ténébreux de la Terre, se levait lentement sur la planète rouge. Andréa finit par extraire une substance bleue luminescente. Son esprit brillait d'une lueur d'espoir alors qu'elle se préparait à tester l'antidote sur une souris de laboratoire. Tenait-elle enfin la clé pour inverser l'effet du poison d'amnésie?