Dans un fauteuil Violet Boral, Atlas, le titan des constellations, écarte ses muscles noueux et arborant une griffe de lion comme broche, pose lourdement sa chope de thé sur la table de cristal. Ses sourcils hirsutes, ses yeux couleur ambre encore marqués par la fureur et le regret qui l'a habité pendant des millénaires, lancent en silence un défi aux dieux. Atlas avait, après tout, supporté le poids des cieux sur ses larges épaules, une punition immortelle, jusqu'à sa rencontre avec le spirituellement agile Prometheus. A son côté, Médusa, la gorgone maudite, avec une élégance faussement décontractée, ranime les serpents qui lui servent de couronne. Le verre à la main, son regard, effroyablement beau et douloureusement tragique, semble percer l'éthéré salon de thé. Le sifflement rythmique des serpents, combiné à un battement d'yeux aussi rare qu'une éclipse, amplifie le suspense autour de l'action future de Prometheus. Prometheus, le sorcier au cœur noble, se tient face à eux au milieu du salon de thé cosmique. Dans l'écho du silence, il déclare son offre d'alliance. Son doigt effleure le nœud qui pend à son cou, comme un rappel constant de sa malédiction. Son manteau, tissé de la poussière stellaire, capte la lumière, dépeignant un portrait surnaturel dans le miroir d'obsidienne au dessus de la cheminée. Il fixe Atlas et Médusa, offre une chance de revenir à la vie, d'ôter leur malédiction, en échange de leur aide. L'air se fige, pendant que les deux parias pèsent la proposition. Dans le tourbillon de leurs pensées, se mélange la colère contre les Dieux, l'espoir de rédemption, une promesse de renouveau. Le salon de thé cosmique, témoigne de leur décision impérative.