Le dernier espoir du crépuscule - 3

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Le soldat Lysandre, en harmonie avec ses nouveaux camarades, mit en place un plan audacieux. Leurs visages étaient marqués par une détermination féroce malgré l'ombre de la mort qui les enveloppait. L'objectif était clair : assassiner le roi du royaume ennemi. Le destin de la guerre reposait maintenant sur leurs épaules, lourd comme la culpabilité dans le coeur de Lysandre. La pensée de Rosaline pétrissait son âme, l'image de son visage doux rythmant chaque battement de son cœur. Non seulement devait-il renverser le cours de la guerre, mais aussi préserver ce lien délicat entre eux. Ce fut Théodoric, le fier et puissant rebelle, qui fut déterminé à porter le fardeau de ce crime. Son corps était taillé dans le granit, son attitude redoutable pareille à un roc immuable au sein d'une mer tumultueuse. Ses yeux pétillaient d'un feu incarnant son insatiable soif de liberté. Les mots qu'il prononça ressemblaient à une prière sacrée, offerts aux dieux des guerriers en quête de justice. Si le roi tombait, il reprendrait la liberté tant convoitée par son peuple. Dans sa noblesse d'âme et sa bravoure, il était l'espoir incarné, le seul qui pouvait renverser le despote. Comme les pièces manquantes d'un puzzle complexe, chaque élément du plan trouvait sa place. La détermination de Lysandre, l'audace de Théodoric et l'ardeur des rebelles allaient maintenant être mises à l'épreuve. La nuit approchait, et avec elle, leur plus dangereuse mission. Les ruelles humides du royaume devenaient de plus en plus sombres, tandis que la lune se cachait derrière un épais voile de nuages. Le vent soufflait avec force, emportant avec lui leur murmure d'espoir. Mais au-delà des murs tremblants de la cité, au-delà de la guerre et du chaos, Lysandre voyait une lumière. C'était Rosaline, sa gemme, son dernier espoir dans ce crépuscule d'incertitude. La veillée n'était interrompue que par les rares lueurs des torches. Le château, imposant et austère, s'élevait au-dessus d'eux comme une forteresse funeste. Les regards échangés entre les hommes révélaient une incertitude latente. Le plan avait été mûrement réfléchi, chaque mouvement étudié, chaque phrase avait été pesée. Pourtant, alors qu'ils s'approchaient un peu plus du seuil de la mort, chaque pas semblait plus pesant. La tranquillité apparente de la nuit contrastait avec la tempête qui faisait rage dans leurs cœurs. À l'aube, ils étaient entrés dans la danse mortelle de la subversion, décidés à transformer le crépuscule de la guerre en une nouvelle aurore de paix.