Le dernier espoir du crépuscule - 3

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Dans l'étreinte de la nuit, Lysandre progressa furtivement dans les ombres du château fortifié. Chaque bruit, chaque grincement de pierre sous ses bottes était une cacophonie dans le silence absolu. Ses sens étaient en alerte, un guépard en chasse dans les ténèbres. Son cœur battait régulièrement dans sa poitrine, une mélodie de bravoure ponctuant chaque pas qu'il faisait. La sueur sillonnait son front alors même que le froid de la nuit muait sa respiration en volutes de brume, mais la détermination dans son regard était inébranlable. C'était l'heure de l'épreuve, l'heure de la véritable bataille, celle qui déterminerait le cours de sa vie. Trouvant une anfractuosité dans la façade de l'édifice, Lysandre planta l'épée dans le sol et grimpa. Ses doigts trouvaient des prises où il n'y en avait pas, et son corps se mouvait avec une précision infaillible. Bientôt, il se retrouva dans une chambre somptueusement décorée qui n'était autre que celle de sa bien-aimée. Il discernait à peine les yeux clos de Rosaline, sa respiration régulière trahissant le sommeil. En découvrant son visage paisible, un maelström d'émotions l'envahit. Et soudain, dans un élan de courage enflammé par son amour pour Rosaline, Lysandre prit une décision audacieuse. Plutôt que de la réveiller et de la mettre en danger, il décida de faire face au roi lui-même. Ce roi qui avait imposé hissé son royaume sur une montagne de haine et de discorde, qui prenait possession de la gemme sacrée. Il descendit silencieusement par la fenêtre, le contour du château reflétant des éclats de lune, le revêtant d'une aura d'éclats argentés. Arrivant dans la cour, il retira sa capuche, son visage déterminé et frappant éclairé par le clair de lune. Puis, avec une voix qui grondait comme le tonnerre d'une nuit d'été, il appela le roi pour un duel. Le choc à la cour fut palpable, tel un tremblement de terre silencieux, alors qu'ils regardaient le soldat défié l'un des rois les plus puissants de leur époque. L'amour, ce n'était pas seulement une émotion, c'était une force, un catalyseur de courage et d'audace. Et ce soir, Lysandre le prouvait à tous.