Le dernier espoir du crépuscule - 3

img

Lorsque Lysandre s'apprêtait à quitter la pièce, se faufilant dans l'ombre avec la belle et réticente princesse, un bruit sourd s'éleva de l'entrée de la salle. Un homme, la respiration haletante et le visage rouge comme une pomme trop mûre, surgit de l'obscurité. C'était Gideon, un garde du palais, connu pour son infatuation débordante pour la princesse. Gideon, l'homme de taille moyenne avec une douce tignasse de cheveux brunâtres et des yeux comme deux amandes émeraude, était une figure habituelle du palais. Il roulait toujours avec lui un vieux tissu, un parchemin taché de boue - sa collection de poèmes étranges qu'il avait rédigé délibérément pour l'adresse à la princesse Rosaline. Se remettant à peine de l'effroi de voir sa belle princesse capturée, Gideon tenta héroïquement de surmonter sa frayeur, ses mains tremblantes déroulèrent rapidement le tissu. Il commença à bégaïer un poème sans queue ni tête dans une tentative de consterner leurs ravisseurs. Sa voix étouffée ressemblait davantage à un cri de corbeau mourant qu’à un chant mélodieux. Lysandre et Rosaline fixèrent le garde avec des expressions de perplexité. Cela ne ressemblait pas tout à fait à la situation édifiante dont Lysandre avait anticipée.