Le dernier espoir du crépuscule - 3

img

Lysandre avait à peine le temps de savourer son triomphe quand une vibration sinistre s'ébranla dans le sol du château. Rosaline, tremblante mais déterminée, pointa du doigt une porte cachée près de la fenêtre. Ils devaient la traverser pour atteindre la sortie, mais, dans les sous-sols, vivait une créature que même les contes de fée les plus obscurs redoutaient : une tarentule gigantesque. Ils descendirent prudemment dans les abysses du château, la seule lumière provenant des torches qui flanquaient le tunnel en spirale. Les murs étaient recouverts d'une toile soyeuse mais visqueuse qui épousaient parfaitement les contours de la pierre, un présage de l'horreur qui l'attendait. En entrant dans la salle principale, Lysandre vit la tarentule, son exosquelette luisait comme de l'onyx sous l'éclairage faible, marbre vivant parsemé de crochets venimeux. L'artisanat de la nature avait fait de cet arachnide une merveille, son corps était une symphonie de courbes et d'arêtes, des centaines d'yeux qui scintillaient comme des joyaux d'obsidienne. Sa taille était grandiose, éclipsant presque le trône derrière elle. Les griffes de ses pattes avant tamponnaient le sol en un rythme lent et régulier, comme un tambour de guerre annonçant l'approche de la troupes.