Lysandre s'engagea donc sur le chemin, descendant les montagnes rocailleuses et traversant les forêts carbonisées, son armure éclaboussée par les traces rougeâtres de la terre. Il arriva finalement aux portes imposantes du royaume ennemi. Les tours altières et les murailles dentelées du château étaient impressionnantes, et malgré leur supposée aura d'hostilité, elles étaient étonnamment calmes. Comme si elles attendaient la venue de Lysandre. Il demanda à parler au roi, une démarche audacieuse pour un ennemi de l'État. Mais à sa surprise, on l'amena rapidement au trône, où trônait un vieil homme aux yeux fatigués. Il avait l'air usé, vidée de toute énergie par sa longue lutte. Lysandre ne put s'empêcher de ressentir de la sympathie pour lui. Le roi écouta son appel, mais n'offrit pas tout de suite une réponse. Alors que son sort restait incertain, Lysandre fut ravi de voir Rosaline entrer dans la salle du trône. Elle était vêtue de robes émeraude qui s'agitaient doucement lorsqu'elle bougeait, ses cheveux bruns brillant de lumières dorées. Mais c'est son regard qui le captiva le plus. Il brillait d'un éclat déterminé, un défi presque provocateur envoyé à son père. C'était elle qui persuada le roi à accepter la proposition de Lysandre. Durant les jours qui suivirent, Lysandre et Rosaline seize représentèrent ensemble leurs royaumes dans une série de négociations tendues, essayant d'établir une trêve et d'explorer une possibilité de paix durable. Il était évident pour les deux que leur affection mutuelle grandissait avec chaque rencontre, mais ils durent rapidement se concentrer sur leur tâche.