La trahison fut aussi soudaine qu'inattendue. Après des jours de négociations acharnées, de confidences partagées et d'espoirs winspirés, Rosaline se tenait devant Lysandre, un léger tremblement dans sa voix trahissant l'angoisse qui la rongeait. Ses yeux ne pouvaient cacher la vérité, une tristesse profonde s'y dessinait. Elle avait des secrets, secrets qu'elle ne pouvait plus contenir. Sans dire un mot, elle fit un signe discret aux gardes postés derrière eux. Ils se rapprochèrent, enserrant Lysandre dans leurs griffes d'acier. Son armure ne pouvait pas résister à leur nombre écrasant. Les yeux élargis par la surprise et puis la douleur, Lysandre pouvait seulement regarder sa bien-aimée alors qu'il était emmené. Il hurla son nom, une question muette dans ses yeux, mais toutes les réponses qu'il cherchait étaient déjà dans son cœur brisé. Rosaline, la gardienne de la gemme sacrée et son amour, avait trahi. Il fut emmené à travers les halls de pierre froide du château, chaque pas le rapprochant de sa prison imminente. Les applaudissements et les acclamations du peuple résonnaient à travers l'air, mais tout ce qu'il entendait était le silence assourdissant dans son âme. La déception était un invité indésirable dans son cœur tandis qu'il regardait les barreaux de sa cellule. Il ne pouvait pas croire que Rosaline avait choisi son royaume sur leur amour, son devoir sur leur futur. Malgré tout, il ne pouvait pas la haïr. Il comprenait son choix, même s'il le rejetait. Et donc, alors qu'il tombait sur le lit dur et froid de sa cellule, le visage de Rosaline le hantait, son dernier espoir dans le crépuscule de sa vie.