Assis dans l'ombre sombre de sa cellule, Lysandre tourna ses yeux perçants vers Hector, son potentiel ticket de sortie. La lueur du crépuscule, pénétrant à travers la fenêtre étroite, offrait à ses pupilles d'émeraude une brillance mystérieuse alors qu'il commença à raconter une histoire. Celle-ci, tissée à partir de fils de vérité et de fiction, décrivait une romance florie entre un soldat et une femme d'un royaume lointain. Aux mots de Lysandre, le regard dur d'Hector semblait s'adoucir. Le rictus de méfiance qu'il portait fondit lentement pour laisser place à une expression de mélancolie douce. Les histoires de bravoure des soldats, mus par l'amour d'une femme de l'autre côté de la frontière, semblaient résonner avec sa propre histoire, sa propre douleur. Alors que le récit de Lysandre touchait à sa fin, la cellule était teintée d'une nuance nostalgique. L'air épais portait les notes amères de la séparation et de la perte, suffisamment intense pour submerger chaque coins de la pièce. Le visage hagard d'Hector, touché par les mots de Lysandre, était l'image même de la tristesse incarnée. Pendant un moment, le silence investit les lieux, seulement interrompu par la mélodie nocturne des grillons invisible à l'extérieur de la prison. Lysandre, percevant le changement subtil mais significatif sous les traits de l'homme en face de lui, réalisait que le premier pas prometteur vers sa liberté avait été franchi.