Elina se tourna vers Amaury, dos à l'armée de créatures surréalistes qui menaçaient leur château. Leurs yeux se croisèrent, un pacte silencieux scellé dans ce regard échangé. Elle tenait la main d'Amaury fermement, un signe de soutien et de courage mutuel face à l'absurdité qui les entourait. Les canards géants, émettant une faible lueur verte, attendaient, comme s'ils prévoyaient leur prochain coup. De toute évidence, ils étaient plus que de simples créatures altérées par la radioactivité. D'un geste déterminé, Elina avança vers les créatures. Amaury, bien que réticent, la suivit de près, son regard fixé sur la masse grouillante de plumes. La princesse leva les bras, un signe universel de paix et de dialogue. Au moment où sa voix s'éleva, portée par le vent, les canards se turent, leurs becs serrés et leurs yeux fixés sur elle. Par un étrange tour de passe, les mots qu'elle prononça semblaient résonner jusqu'aux volatiles, qui affichaient des comportements de reconnaissance. Amaury, fasciné par le spectacle, en oublia presque la situation précaire. Son regard se tourna vers Elina, l'émerveillement et l'admiration remplissant son visage généralement impénétrable. Les mots de la princesse ne semblaient pas effrayer les créatures. Au contraire, elles semblaient les comprendre, inclinant la tête comme si elles analysaient ses paroles. Pour la première fois depuis longtemps, Donald, le monstre canard, semblait prêt à négocier plutôt qu'à détruire. Mais il restait incertain si cette tentative de communication pourrait vraiment aboutir à une résolution pacifique ou si elle n'avait fait que donner de faux espoirs. Nonobstant, contre toute attente, les tyrans de plumes étaient prêts à entendre les paroles de la princesse, dans un silence surnaturel qui contraste avec la cacophonie régnait auparavant.