Le regard de l'Empereur Hadrianus reposait sur Aurelius, scrutant le visage de ce jeune messager fougueux, alors qu'il tentait de déchiffrer la mesure de sa sincérité. Son caractère explosif, qui paraissait insouciant à première vue, cachait une volonté de fer et une audace fulgurante. Dire que l'avenir d'une civilisation entière reposait sur les observations d'un garçon à peine sorti de l'adolescence était inconcevable, et pourtant... Aurelius, malgré son tempérament impétueux, montrait une confiance rayonnante à mesure qu'il dévoilait sa découverte. "Les monstres, comme vous les appelez, emploient des armes hautement technologiques, des armes qui basculent et dansent dans les airs comme des lys de métal. Ils sont puissants, certes... mais j'ai remarqué une chose. Ces formidables machines semblent vulnérables à nos propres technologies archaïques. Nos flèches, nos lances, tout ce qui est constitué de nos matériaux communs... elles semblent les perturber, affecter leur fonctionnement." Livia, la brillante inventrice, sursauta, comme si une étincelle venait d'éclairer son esprit créatif. Elle examina attentivement le jeune Aurelius, son regard passant de la réserve à la curiosité, puis à l'exaltation. Elle avait toujours été fascinée par la complexité, et le puzzle qu'Aurelius venait de lui présenter promettait d'être particulièrement intrigant. "Nous pourrions... nous pourrions réinventer nos armes, dissiper leur technologie avec la nôtre", suggéra-t-elle avec un éclair d'intelligence dans ses yeux verts émeraude. Tandis que les idées se croisaient et se heurtaient, la salle du trône prenait des allures de champs de bataille intellectuel. L'empereur Hadrianus, resté étrangement silencieux, fixait Aurelius et Livia avec un regard énigmatique, pesant leurs propos.