Les Rivages de l'Oubli - 3

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Épuisée mais résolue, Maelis décida de faire une pause. Malgré l'immensité des défis qui l'attendaient, elle réalisa qu'il était important de s'accorder des moments de répit, des instants volés à l'inconnu durant lesquels la nature elle-même semblait prendre une pause pour apprécier sa majesté sauvage. Dans ce paysage sauvage qui devenait progressivement familier, Maelis trouva une clairière parfaite pour se reposer et bronzer. Une clairière, tapissée d'herbes douces saupoudrées de fleurs sauvages, offrait une vue imprenable sur les montagnes enneigées. Le silence était rompu par le chant des oiseaux. Des papillons multicolores flottaient dans l'air, ajoutant à la sérénité du lieu. C'est dans ce tableau pittoresque que Maelis se laissa submerger par la beauté naturelle, son coeur battant au rythme de la nature. Elle s'allongea, son dos contre le sol doux et humide. Son visage sous le soleil d'or, elle ferma les yeux, écoutant la symphonie de la faune environnante. Elle ressentit une sérénité qui contrastait avec le danger omniprésent et constant que représentaient Leidaris et son règne de terreur. Il était important pour elle de préserver ces moments de calme, ces petits morceaux de ciel libre au milieu de la tempête. Tandis que Maelis se reposait, profitant du soleil, son esprit vagabondait, rêvant de jours meilleurs pour Belféor. Elle sourit, sentant le poids de sa mission s'alléger, au moins pour un bref instant. C'est alors qu'elle sentit une présence étrange. Elle ouvrit les yeux pour découvrir un visage aimable, une vieille femme portant le foulard traditionnel de Belféor et un sourire chaleureux. Elanara, comme elle se présenta, était une vieille sage de Belféor, perdue dans ces contrées sauvages depuis l'avènement de Leidaris. Elle avait passé son temps à aider et guider les âmes égarées, loin de la tyrannie de Leidaris. Malgré son âge avancé, ses yeux gardaient une lueur intense et vivante. Elle parla avec Maelis de la tyrannie de Leidaris et de la lutte pour la liberté. Elle sympathisa avec la quête de Maelis et lui offrit son aide. Mais, comme Mérové, Elanara ne pouvait pas prendre cette décision pour Maelis. C'était à elle de décider de la voie à suivre.