Avec des sentiments mêlés de tristesse et de détermination, Arthur fit ses adieux à Isabella, la courtisane vénitienne dont il était tombé éperdument amoureux. Le regard de celle-ci révélait un scintillement de tristesse mal dissimulée, mais elle hocha la tête d'un air compréhensif. Rois et courtisans avaient passé dans sa vie, mais jamais un étrange voyageur du temps. Arthur laissa un silence lourd entre eux puis, avec un dernier regard douloureux, il se tourna vers l'horloge qui l'avait amené ici. Pris dans une lumière aveuglante, il se retrouva à nouveau dans la chambre d'hôtel à Londres. La gravité de la solitude l'enveloppait alors qu'il se tenait silencieusement, se remémorant les beaux moments passés en compagnie d'Isabella. Un petit sourire nostalgique s'échappait de ses lèvres pourtant tremblantes, un doux souvenir d'un amour passé, suffisant pour réchauffer son cœur endolori mais incapable de combler totalement le vide laissé par son départ. Au fur et à mesure que les jours passaient, la réalité de son retour sans Isabella devint de plus en plus insupportable. Les tourments de l'amour perdu se transformèrent en détermination, Arthur ne permettrait pas que leur histoire finisse ainsi. Enquêtant sur l'horloge, il découvrit qu'il restait encore de l'énergie pour un autre voyage. Mais comment serait-il reçu ? Et était-il prêt à affronter à nouveau les intrigues vénitiennes ?