Dès lors, Arthur, usant de son précieux bagage intellectuel du XXIe siècle, commença à semer une habile discorde au sein de la cour vénitienne. Il planta subtilement des graines de rancunes entre les personnes influentes, s’assurant que le chaos devienne le nouveau souverain de Venise. Dans un monde où les alliances se tissaient aussi rapidement qu'elles se détruisaient, la beauté immaculée d'Isabella n'était éclipsée que par son esprit vif, capable de manœuvrer avec aisance dans le jeu politique effréné qui régissait leur monde. Profondément amoureux, Arthur put constater l’influence grandissante d’Isabella, se faisant une place parmi les personnages puissants de la cour. Cependant, malgré ses manoeuvres politiques, Arthur n'échappa pas à l'attention d'un homme à l'aura pernicieuse, le Cardinal Graziani. Avec son regard froid et calculateur, la barbe salée par le temps, sa puissance n'était secondée que par son obsession pour le contrôle. Le Cardinal, percevant le chaos progressif et la discorde au sein de la cour, dirigea son regard suspect vers Arthur. Alors, la vraie partie d'échecs commença. Pendant ce temps, Isabella, en dépit de sa position délicate, tiendrait les coteaux de son amant dans cette bourrasque de complots, d’ambiguïté et de dissension. Entre les sourires trompeurs, les amitiés feintes, les amours brisées, et les aiguilles empoisonnées, chaque journée était un défilé sans fin d'échecs et de victoires.