Le dernier espoir du crépuscule - 2

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Dans l'ombre et le silence de la nuit, Lysandre observait à distance le grand château fortifié. Son oeil de soldat analysait chaque détail de la construction, chaque tour, chaque porte, chaque créneau semblait être gravé dans son esprit. Il méditait son plan d'approche avec un soin extrême, étudiant chaque souffle du vent et chaque mouvement des gardes sur les remparts. Faisant fi des heures qui s'écoulaient, il fixait le château éclairé par la clarté de la lune, son visage glacial dissimulé sous la capuche de son manteau. Entre son obsession pour la gemme et son amour naissant pour Rosaline, son cœur commençait à se déchirer. Malgré la guerre qui faisait rage, il ne pouvait nier la profonde affection qu'il éprouvait pour cette femme, une affection qui traçait en lui de nouvelles cicatrices. Tout en réfléchissant à son plan d'action, il ne put empêcher ses pensées de dériver vers le visage de Rosaline, son regard intelligent et sa beauté éthérée. Appuyé contre le tronc d'un arbre séculaire, il laissait les images de leur rencontre défiler dans son esprit, se permettant un moment d'évasion dans ce monde de chaos. Au moment le plus profond de la nuit, l'heure où les étoiles brillent avec le plus d'intensité, Lysandre prit enfin une décision. Il grimpa discrètement au sommet de la colline voisine, offrant une vue panoramique du château fortifié. De là, il remarqua une fenêtre ouverte, probablement celle de la chambre de Rosaline. Peut-être pourrait-il s'introduire sans se faire remarquer, la trouver, et lui expliquer la situation. Mais il savait que donner à Rosaline le choix de remettre la gemme pourrait lui coûter très cher, il savait que ce chemin impliquait de prendre des risques qu'il n'avait jamais envisagés auparavant. Dans le silence absolu de la nuit, il prit une longue inspiration, rassembla toutes ses pensées et son courage et entama sa descente vers le château. Il approcherait par l'arrière, se faufilant dans ses ombres pour atteindre la chambre de Rosaline sans éveiller de soupçons. C'est cette route périlleuse qu'il avait choisie, guidé par une détermination inébranlable et un amour insensé.