Le dernier espoir du crépuscule - 5

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Le regard de Lysandre, bien que perdu entre la confusion et l'espoir, détaillait attentivement le visage marqué d'Alaric. Aucun signe visible de magie n'obscurcissait ses traits burinés. Tout en observant, le soldat remarqua soudain les mains d'Alaric, soudainement dégagées de leurs chaînes. Dans l'air dense et lourd de la cellule, elles se mirent à bouger avec une grâce singulière, esquissant dans l'air des symboles ancestraux que seul un sorcier de la vieille époque pouvait maîtriser. Son murmure musical semblait s'entrelacer avec le pouls même de la pierre tout autour d'eux. Les symboles continuèrent à danser entre leurs doigts, vibrant d'énergie éthérée. Gravement, Alaric plongea son regard dans celui de Lysandre et la dernière syllable s'évaporant dans l'air humide de la cellule, le soldat sentit une fourrure douce pousser sur sa peau. De grands yeux effrayés dans un petit visage effilé rencontrèrent le regard tranquille du sorcier, juste avant que Lysandre ne perde pied, s'enfonçant dans l'obscurité. Milliseconds semblaient passer comme des éternités alors que Lysandre se contorsionnait et se rétrécissait sous l'effet de la magie puissante. La douleur aiguë fut remplacée par une sensation étrange de légèreté. Il ouvrit les yeux pour découvrir que la cellule semblait maintenant être un labyrinthe de pierres géantes. Alaric, l'homme autrefois voûté, se tenait au-dessus de lui, une figure géante dans le regard d'une souris. 'Utilise la gemme,' dit le sorcier en posant quelque chose de métallique et brillant à côté de la queue frémissante de Lysandre. C'était une clé miniature. 'Elle te rendra à ta forme originale une fois que tu auras quitté les murs du château.'