Le sourire d'Alaric était empli d'une douce ironie, comme s'il avait toujours su ce qui allait se passer. Sa voix chevrotante et fissurée par les âges continuait à remplir la cellule humide d'un espoir renouvelé. 'Même enfermé derrière ces barreaux, ton esprit est libre. Tu peux encore servir ton royaume, Lysandre.', dit-il, alors que ses yeux éteints se teintaient d'une lueur féroce. Lysandre se remémora les paroles de sa bien-aimée, Rosaline. Le coeur lui serré, il inspira profondément et hocha la tête en détournant le regard de son voisin de cellule. Étant vieux prisonnier du château, Alaric connaissait tous ses recoins et fissures, chaque porte grinçante, chaque dalles du sol. Il partagea avec Lysandre des détails précis de la structure du château, des passages dissimulés et des horaires de rotation de garde, préparant ainsi un plan d'évasion audacieux. Cependant, la prise de décision finale reposait sur Lysandre. Une semaine plus tard, le plan était prêt. Equipé d'une vieille épingle à cheveux que Alaric avait réussi à dissimuler et des vêtements déchirés qui pourraient les aider à se fondre parmi les paysans, ils se préparèrent à échapper à la forteresse. Ainsi, la veille de l'évasion, Alaric regarda fixement Lysandre et dit: 'Demain à l'aube, nous partirons. Le chemin ne sera pas facile, mais je suis certain que nous réussirons.'.