Depuis les reflets des corbeaux metalliques qui croassaient au sommet des tours de garde jusqu'à l'humidité des pierres centenaires constituant le château, la tension était palpable quand Elina a révélé son accusation. Elle se tenait debout dans la salle du trône, pleine de dignité et de colère déchirée, les doigts serrés autour d’un médaillon en argent brillant, le dernier souvenir de son père. Ses yeux émeraude fixaient impitoyablement Amaury, sa dénonciation résonnant encore dans l’air lourd qui les enveloppait. Amaury, quant à lui, était pétrifié devant les accusations de sa bien-aimée. Ses yeux d’un bleu changeant, comme l’océan par une nuit d'été, trahissaient sa colère. Il se tenait là, son corps élancé raidi comme s'il venait d'être frappé par la foudre. Son visage, d'ordinaire si doux, était sévère et tempétueux, comme les mers agitées de Winterfell. Il ne pouvait nier la douleur qui transperçait son cœur, pas plus qu'il ne pouvait nier le chagrin d'Elina. Au fur et à mesure que la nouvelle se propageait, le royaume s'est retrouvé pris dans une tourmente de rage et de peur. Était-il possible que le fils du tyran, dont on espérait tant, ait pu commettre un acte aussi odieux ? Les rumeurs tourbillonnaient comme les vents d'automne, balayant chacun de leurs espoirs renouvelés. Leur esprit, déjà épuisé par years of tyrannie, se tenait à présent au bord de la rébellion.