Commençait alors une partie délicate de leur plan, trouver quelqu'un parmi les serviteurs de Leidaris disposé à trahir leur maître. Ils savaient que la tâche ne serait pas facile, car le sorcier avait une emprise puissante sur son peuple. Leurs yeux se posèrent sur Erys, une maîtresse d'armes austère sous emprise de Leidaris. Malgré son allégeance apparente au sorcier, ils discernaient en elle une once de rébellion, un silence sceptique qu'ils espéraient exploiter. Ressemblant à un fantôme affaibli par la peur et la soumission, Erys était une femme de stature svelte, les cheveux noir d'ébène et les yeux de la couleur d'une aurore embuée. Leidaris l'avait sélectionnée pour sa dextérité exceptionnelle dans le maniement des armes. Malgré la froideur qui l'entourait, les trois compagnons ressentaient une étincelle d'espoir, perdue quelque part dans le fond de ses yeux pâles. Après des jours de négociations discrètes, la muraille de peur d'Erys commença enfin à s'effriter. Elle leur raconta son histoire, celle d'une princesse d'un royaume voisin capturée par Leidaris et forcée de servir sous son joug. Sa haine pour le sorcier était palpable, mais sa peur du sort qu’il pourrait lui réserver était plus forte encore. Par sa promesse d'assistance et de protection, Maelis, avec l'aide de Videl et Delvin, réussit finalement à convaincre Erys de les rejoindre dans leur lutte pour la liberté. Lorsque la nuit enveloppait le royaume de Belféor d'un voile sombre et silencieux, Erys faisait passer des informations cruciales à la résistance. Ses nouvelles étaient comme une brise tropicale qui traversait un désert de silence. Armés de ces renseignements, les rebelles étaient prêts à passer à l'offensive. Le temps était venu de renverser Leidaris.