Les Rivages de l'Oubli - 18

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Le courage insufflé par l'élan de solidarité qui s'était levé derrière elle, Maelis rendit un cri déterminé qui résonna à travers les bois. Son jeune visage, autrefois bordé d'une innocence paysanne, s'était transformé par l'adversité en une mosaïque de détermination et de bravoure. Ses yeux bleus ciel devenus aussi durs que l'acier fouillaient la silhouette de Leidaris, cherchant un point faible. Elle tenait fermement son bâton de chêne noué, un symbole de la vie simple qu'elle avait une fois aimée, mais qui était maintenant devenu son arme de rébellion. Son cri avait déchiré le silence matinal comme un coup de tonnerre, sa voix portant les espoirs de tout un royaume. Leidaris, de son immense stature androgyne, drapé dans des vêtements sombres ornés de symboles mystiques, ironisa d'un rire sinistre qui semblait vider tout le réconfort. Ses yeux noirs luisants d'un mal dépravé se posèrent sur la jeune fille qui osait le défier. Maelis chargea, bâton brandi, avec une telle véhémence que même Leidaris fut un instant ébranlé. Sur le côté, Erys poussa un soupir de soulagement mêlé d'inquiétude. Lui qui avait ressenti l'empreinte dévorante du pouvoir de Leidaris, craignait pour cette jeune âme brave mais inexpérimentée. Cependant, il ne pouvait que regarder, son passé comme serviteur du sorcier rendait son aide impossible en public. Cela ne fit qu'intensifier la tension qui grondait au creux de son estomac. Ses veines vibraient d'une anticipation nerveuse tandis qu'il serrait le pommeau de son épée, son unique souvenir d'une vie qu'il avait perdue.