Après avoir reçu l'amulette de Gideon, Maelis la pressa contre son cœur, se sentant inévitablement plus proche de Hurlevent. Le lien qu'ils partageaient, déjà unique, était désormais solide comme le roc et aussi brillant que les étoiles au-dessus d'eux. Sentant le pouvoir croissant en eux, ils s'apprêtaient à se retirer pour la nuit, quand un mouvement étrange perturba le silence sacrosaint de leur campement. Alors qu'ils s'apprêtaient à découvrir l'origine de ce mouvement, un homme apparut depuis l'ombre de la forêt, ses yeux écarquillés par la peur. C'était Arnolphe, un membre de leur petit groupe de résistance. Sa main tremblante sortit de sous sa cape une missive scellée. Son sceau portait l'emblème de Leidaris, sorcier impitoyable et tyran qu'ils avaient juré de renverser. Il la tendit à Maelis et Gideon, son souffle sifflant entre ses lèvres desséchées. La trahison était une flèche empoisonnée, lancée directement au cœur de leur résistance. Ayant du mal à croire ce qu'ils voyaient, Maelis et Gideon luttaient pour contrôler leur choc et leur colère. Le plan parfait qu'ils avaient élaboré était maintenant en danger. Le monde de Maelis s'effondrait autour d'elle, la trahison venant détruire la confiance qu'ils avaient si soigneusement construite. L'éclat lumineux qui émanait de ses yeux commença à vaciller, comme une bougie exposée à un vent violent. Arnolphe, tremblant, tenta de se justifier. Il expliqua avoir été manipulé, ensorcelé par les paroles mielleuses de Leidaris. Il regretta sa décision, mais il était trop tard. Le mal était fait; l'outil d'une trahison qui, à moins qu'ils ne trouvent une solution, pourrait signifier une mort certaine pour tous les membres de leur groupe.