Primée par une détermination féroce, Maelis entrelaça ses doigts tremblants autour de la pierre d’achoppement qui gisait à ses pieds, elle leva sa main en préparation pour jeter cette masse lourde contre le vieil autel. La moisissure d'à peine discernable dessus avait une texture granuleuse sous ses doigts endoloris, et sa voix résonnait d'un écho de résistance, presque comme si elle suppliait Maelis de reconsidérer son choix. Dire que la décision de Maelis a été difficile est un euphémisme. C'était comme si elle tranchait une partie d'elle-même, une partie qu'elle savait profondément qu'elle ne pourrait jamais restaurer. Toutefois, la résolution de Maelis ne baissa pas. Alors qu'elle prenait de l'élan, sa respiration était superficielle, entrecoupée d'échos lointains de crainte et de conviction. Et alors, avec un cri de désespoir et de détermination, elle lança la pierre. Elle s'envola à travers l'air, se déplaçant comme un sombre présage avant de finalement s'écraser sur le l'antique autel. L'énergie qui fut autrefois captive jaillit de l'autel, éclatant dans une éclatante lumière blanche qui aveuglait momentanément Maelis. Lorsque la lumière se dissipa, rien ne restait de l'autel. Sa destruction avait laissé derrière elle un vide béant, et en son centre, une seule plume scintillante flottait doucement vers le sol. Maelis s'approcha prudemment, son regard se posant sur la plume avec une prévenance déchirante.Face à l'inconnu, elle savait qu'elle devait porter ce fardeau seul, quel qu'en soit le prix.